La poétique de l'espace méditerranéen comme source d'écriture et réflexion identitaire à travers l'expression de l'algérianité (première moitié du XXe siècle)
Auteur / Autrice : | Raïd Zaraket-Belabed |
Direction : | Jean-François Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et comparée, arts du spectacle, musicologie |
Date : | Soutenance le 01/04/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : REPRESENTER, INVENTER LA REALITE DU ROMANTISME A L'AUBE DU XXI éme SIECLE |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Chevrier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Durand, Jacques Chevrier, Jean Arrouye | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Arrouye, Jacques Chevrier |
Résumé
La Méditerranée a souvent été au cœur des réflexions littéraires, à travers une quête identitaire ou une consécration de l’histoire humaine. Intimement liées au colonialisme, les écritures autour de la Méditerranée reflètent un questionnement à la fois historique, philosophique et littéraire sur le destin des peuples. D’une rive à l’autre, la Méditerranée s’est constituée une véritable identité en tant qu’espace conceptualisé et analysé. Les premiers écrivains de langue française au Maghreb sont des colons d’Algérie, qui affirment très tôt leur autonomie d’expression par rapport à la métropole, prenant notamment leurs distances vis-à-vis de la littérature de voyage consacrée à l’Algérie. Robert Randau, mais aussi Louis Bertrand inaugurent, au début des années 1920, le courant algérianiste, qui s’attache à décrire de l’intérieur la terre colonisée, ses mœurs et ses coutumes. Plus tard, à partir des années 1930, l’école d’Alger sert de chambre d’écho à la dénonciation de l’injustice coloniale. C’est dans cette mouvance que se situent par exemple Albert Camus, Gabriel Audisio ou Emmanuel Roblès. Cependant, la situation de ces écrivains était extrêmement délicate : il leur était en effet difficile de dénoncer les injustices liées à la colonisation sans trahir leur communauté. C’est dans cette perspective historique que sera étudiée l’évolution de la réflexion littéraire et socio-culturelle de l’identité méditerranéenne à travers l’algérianité exprimée par deux grands courants, l’Algérianisme et l’école d’Alger.