Représentations sociales de l’écologie et pratiques individuelles : une étude comparative France – Allemagne
Auteur / Autrice : | Sabine Caillaud |
Direction : | Uwe Flick, Nikos Kalampalikis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Psychologie sociale |
Date : | Soutenance le 18/11/2010 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 en cotutelle avec Institut für produktives Lernen in Europa (Berlin) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en psychologie sociale |
Jury : | Président / Présidente : Ewa Drozda-Senkowska |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Rimé, Igor Babou |
Mots clés
Résumé
L’écologie s’est imposée comme un thème clef dans notre société moderne depuis les années 60 et interroge notre rapport à la nature. Néanmoins, l’écologie a trouvé un écho différent en France et en Allemagne dès l’apparition des premiers mouvements écologistes. L’objectif de cette étude est de saisir la manière dont la pensée sociale se représente l’écologie et la manière dont les pratiques individuelles prennent sens. L’approche théorique développée dans cette étude est celle des représentations sociales (RS), approche dialogique de la connaissance, envisageant le rôle du contexte socioculturel et historique dans la construction et le partage des RS. La comparaison France/Allemagne est utilisée afin d’éclairer le rôle de ce contexte. Une analyse documentaire permet de saisir certaines différences dans la manière dont l’écologie a été thématisé dans les deux pays. Le plan méthodologique qualitatif mis en place fonctionne sur le mode de la triangulation. Des entretiens, des focus groups et une analyse de presse ont été menés, et différentes méthodes d’analyse ont été mises à contribution. Les résultats permettent de dégager une structure représentationnelle reposant sur quatre thêmata, mobilisés de manière différentielle au niveau individuel, et rendant compte de la pensée sociale. De même, on observe une objectivation morale de l’écologie en Allemagne, avec un ancrage autour des risques globaux et des risques locaux. En France, l’écologie vient s’objectiver sur le mode du risque (économique, politique, sanitaire…) et donne lieu à des formes d’ancrage multiples qui renvoient à des inscriptions historiques variés du mouvement vert. Par ailleurs, les risques écologiques, et notamment le changement climatique, viennent s’ancrer, dans les deux pays, sur le mode de l’étrange, autour de l’idée d’une nature dénaturalisée qui constitue une menace pour l’identité. Dans ce contexte, les pratiques écologiques renvoient à des motifs variés. Elles prennent sens au sein d’un système représentationnel, dans une sphère interpersonnelle, mettant en jeu un Alter-ego en Allemagne et un Alter en France.