Auteur / Autrice : | Maud M'Bondjo |
Direction : | Anne Cheng, Baldine Saint Girons |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | études chinoises, philosophie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michael Lackner, Roger Darrobers, Stéphane Feuillas, Frédéric Wang |
Résumé
La présente étude questionne les origines du renouveau confucéen et s’intéresse en particulier à la figure et à la pensée de Zhou Dunyi (1017-1073). La filiation de la Voie (daotong) offre à Zhou Dunyi une position suprême et établit le cosmologique Diagramme du Faîte suprême (Taiji tu), son Propos (Taiji tu shuo) et Traverser les Mutations (Tongshu) comme les textes fondateurs du néo-confucianisme. Or, comment le point de départ de ce mouvement intellectuel majeur pourrait-il être attribué à un quasi inconnu des Song ? De surcroît, comment Zhou Dunyi pourrait-il être le fondateur du néo-confucianisme, puisque la notion centrale de sa pensée (cheng 誠) a été évincée au profit de la notion de principe (li 理) élaborée par l’école Cheng-Zhu ? L’examen de la vie, des influences et des centres d’intérêt de Zhou Dunyi permet de comprendre son engagement dans la vie intellectuelle, politique et sociale des Song. L’analyse étymologique et philosophique de la notion de cheng, abusivement traduite par « sincérité », permet de cerner son interprétation jusqu’aux néo-confucéens majeurs des Song et de constater son importance dans la pensée de Zhou Dunyi. La traduction de ses textes principaux et secondaires, assortis des commentaires de Zhu Xi (1130-1200), offre une base solide pour commenter sa pensée, étudier les polémiques qu’elle soulève ainsi que les liens qu’il entretenait avec le bouddhisme et le taoïsme. Enfin, le constat d’une première modernité du confucianisme des Song conduit à se pencher sur l’évaluation de la pensée de Zhou Dunyi et de la notion de cheng par la deuxième modernité du confucianisme, et en particulier par Mou Zongsan (1909-1995).