Thèse soutenue

Étude des effets de l’identité de genre, des rôles sex-typés et des facteurs familiaux sur les problèmes d’adaptation psychosociale des adolescent(e)s

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Auteur / Autrice : Martine Paulicand
Direction : Catherine Blatier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie clinique et pathologique
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble2001-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Peu de recherches ont été menées sur les facteurs contribuant à l'explication des trajectoires et des différences entre filles et garçons quant à l'émergence et au développement des troubles externalisés et internalisés au début de l'adolescence. L'objectif de cette thèse est d'analyser quantitativement auprès de 277 adolescent(e)s scolarisé(e)s au collège l'influence de l'identité de genre, des rôles de genre et des facteurs familiaux sur les troubles internalisés et externalisés au cours de cette période de développement. Dans un premier temps, nous avons étudié ces différents facteurs en fonction du sexe et de l'âge en nous appuyant sur l'hypothèse d'intensification du genre (Hill & Lynch, 1983) stipulant une augmentation des pressions à se conformer aux rôles de genre au cours de l'adolescence. De façon générale, nos données ne permettent pas de confirmer la pertinence de cette hypothèse dans une population d'adolescent(e)s d'aujourd’hui au regard des dimensions étudiées. Dans un second temps, nous nous sommes intéressées à l'influence de l'identité de genre et des rôles de genre ainsi qu’aux facteurs de socialisation en fonction du sexe et de l'âge sur les troubles internalisés et externalisés. Une qualité relationnelle et des pratiques éducatives paternelles déficientes ont des effets délétères à la fois sur le versant internalisé et externalisé des troubles chez les filles au milieu de l'adolescence. Une dimension de l'identité de genre, à savoir la conformité à la catégorie de genre mise en évidence par Egan et Perry (2001), pourrait se révéler pertinente dans la compréhension de l'augmentation des symptômes anxieux/dépressifs chez les filles. Ce travail de thèse, non seulement confirme des résultats d'études antérieures mais apporte des éléments nouveaux de compréhension des problèmes émotionnels et comportementaux chez les adolescent(e)s à partir de facteurs de socialisation et d'identité de genre peu étudiés en psychopathologie développementale.