Etude des anticorps catalytiques dans une cohorte de patients hémophiles A
Auteur / Autrice : | Sandrine Steffan Grosbois |
Direction : | Annie Derlon-Borel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’hémophilie A est une maladie génétique caractérisée par un déficit en FVIII, cofacteur de la coagulation plasmatique. Le traitement repose sur l’administration de FVIII au patient. L’apparition d’anticorps anti-FVIII « inhibiteurs » en est la complication majeure. D’autres anticorps anti-FVIII ont été décrits au cours de la maladie : les anticorps catalytiques. Nous avons étudié la prévalence et l’évolution de ces anticorps capables d’hydrolyser le FVIII afin de mieux comprendre leur rôle dans la maladie. Dans une cohorte de 33 patients, nous avons étudié l’activité catalytique de ces anticorps chez des hémophiles A sévères, modérés et mineurs, ayant ou non développé d’inhibiteur. Dans ce travail, nous avons mis en évidence que la plupart des patients hémophiles A sévères étudiés avaient des anticorps catalytiques. Nous avons montré pour la première fois que la variation de l’activité était associée au phénotype de la maladie mais pas à la présence d’un inhibiteur. Cependant, la prévalence des anticorps catalytiques est deux fois plus faible chez les patients sans inhibiteurs. De plus, nous avons étudié l’évolution de l’activité catalytique au cours de la vie des patients, soumis ou non à un protocole de tolérance immune. Bien que les données restent à confirmer, il semble que les inhibiteurs et les anticorps aient une évolution inversement corrélée. De plus, le protocole de tolérance immune ne semble pas affecter les anticorps catalytiques. Ces travaux permettent d’apporter de nouvelles informations sur les anticorps catalytiques dans le cadre de l’hémophilie A et d’ouvrir des perspectives dans la compréhension de leur rôle physiopathologique.