Thèse soutenue

Les disparités territoriales de mortalité et leur évolution depuis le début des années quatre-vingt : apports et limites de la prise en compte de l'inégale répartition spatiale des groupes sociaux en France métropolitaine

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Auteur / Autrice : Farida Laoudj
Direction : Christophe Bergouignan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Jury : Président / Présidente : Christophe Bergouignan
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Bergouignan, Alain Jourdain, Roger Salamon, Alfred Dittgen
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Jourdain, Roger Salamon

Mots clés

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Résumé

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En France métropolitaine, l’augmentation quasi-régulière de l’espérance de vie à la naissance dans toutes les régions depuis le début des années 1980 s’est traduite par le maintien des disparités régionales de mortalité. Plusieurs outils démographiques (rapport des quotients, composante des différences régionales d’espérance de vie associée à une cause de décès, contribution des causes de décès aux différences des taux, indice de dissimilitude, standardisation directe et indirecte des variables sociales) ont permis de mesurer ces tendances et de les analyser, du début des années 1980 au milieu des années 2000. L’inégale répartition des groupes sociaux entre les régions combinée à des spécificités régionales en matière de comportement, d’environnement et de secteurs d’activité, explique une partie de ces différences régionales de mortalité. Les disparités de mortalité sont néanmoins beaucoup plus importantes à l’échelle cantonale qu’à l’échelle régionale et la part de la variance de la mortalité entre cantons tend à s’accroître depuis le début des années 1980. Pour décomposer et comprendre ces différences inter-cantonales on part d’une observation démo-géographique pour étudier les corrélations spatiales de la mortalité avec les facteurs sociaux et l’habitat des personnes âgées. L’ensemble de ces analyses sont intégrées dans des modèles multi-niveaux qui associent les facteurs ici étudiés et les effets territoriaux. Ces modèles confirment la faiblesse relative des « effets régions » dans les différences locales de mortalité. Ils montrent aussi qu’une partie de ces différences s’explique par l’inégale représentation des groupes sociaux entre les cantons et par la concentration des établissements d’hébergement des personnes âgées qui engendre des effets de sélection migratoire selon l’état de santé.