Thèse soutenue

Étude de la capacité de la régénération axonale dans un modèle de dysconnexion synaptique

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Auteur / Autrice : Basem Kasem
Direction : Nelly Boehm
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)

Résumé

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La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche 1% de la population et qui se déclenche tardivement à l’adolescence. On considère qu’elle résulte d’une vulnérabilité d’origine génétique associée à des facteurs déclencheurs environnementaux. L’hypothèse physiopathologique actuelle suppose des dysconnexions cortico-corticales, où la synapse serait l’élément principalement perturbé. La synapse glutamatergique pourrait être au coeur des dérégulations. Le travail de cette thèse est porté sur une autre synapse glutamatergique, la première synapse du système olfactif, entre le neurone sensoriel et le premier neurone central, la cellule mitrale/cellule à panache. Nous avons montré des anomalies de la neurogenèse dans l’épithélium olfactif chez la souris KO STOP et des anomalies pré-synaptiques dans les glomérules du bulbe olfactif. Nous avons bénéficié de la propriété de l’épithélium olfactif à régénérer totalement après destruction enfin de provoquer des anomalies massives de la régénération et/ou de la synaptogenèse. La destruction a été effectuée en utilisant le sulfate de zinc par instillation unilatérale. Nous n'avons observé aucune différence de capacité de la régénération de l’épithélium entre les souris KO STOP et les souris sauvages. D'autre part, aucune différence de la surface glomérulaire occupée par les fibres OMP- positives n'a été observée entre les génotypes, ce qui signifie que les axones olfactifs arrivent bien dans le glomérule olfactif. Par contre, nous observons une distribution anormale des terminaisons présynaptiques dans le glomérule chez les souris KO STOP. Ces résultats sont en accord avec les anomalies de la neurogenèse épithéliale olfactive des patients schizophrènes, soutenant l'importance de ce modèle animal (la souris KO STOP) comme modèle de dysconnexion pour la schizophrénie, ils montrent également que le système olfactif est un bon modèle d’étude de mécanismes cellulaires impliqués dans les perturbations synaptiques et peut être utilisé pour développer des nouvelles thérapies.