Thèse soutenue

Contribution à la définition des évolutions des systèmes géomorphologiques et des risques érosifs dans le bassin de Kairouan (Tunisie)

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Auteur / Autrice : Ridha Dhaoui
Direction : Marie-José Penven
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie physique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

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L’organisation géomorphologique actuelle du Bassin de Kairouan (Tunisie centrale) commande le fonctionnement de nombreux processus naturels actuels comme c’est le cas du processus de la salinisation et le ruissellement diffus et concentré. Mais ces processus ne dépendent pas seulement de la géomorphologie : le climat et les activités humaines interviennent aussi. Ce travail essaye tout d’abord de comprendre les processus actuels du fonctionnement géomorphogénique du Bassin de Kairouan, puis de mettre en évidence l’impact de la structuration géomorphologique du fonctionnement des milieux et du développement agricole sur le développement de la salinité et enfin d’évaluer la vulnérabilité à l’érosion, partiellement en relation avec la salinité, le risque de ruissellements et les caractéristiques topographiques. La méthodologie utilisée est différente en fonction de la thématique, pour l’organisation géomorphologique du Bassin de Kairouan, la méthodologie consiste à utiliser les cartes topographiques, des cartes géologiques et l’imagerie satellitaire afin de créer une carte géomorphologique, un MNT et une carte des pentes. Pour cartographier l’extension actuelle de la salinité dans les plaines alluviales de Kairouan, la méthodologie utilisée est fondée sur l’utilisation simultanée d’une image Landsat ETM acquise le 08 février 2001, des données de terrain, des mesures de la salinité et des données géomorphologiques. Il ressort de cette application que les séquences géomorphologiques effectuées en fonction de l’organisation spatio-temporelle des modelés indiquent des taux de sel élevées dans les formations superficielles des alluvions actuelles, un très léger taux de salinité dans les formations alluviales des cônes d’épandage holocène et une absence de salinité dans les formations superficielles de matériaux pléistocènes. Il existe également un enrichissement en sel vers la profondeur dans les modelés pléistocènes et holocènes. La méthodologie pour définir les aires sensibles au risque érosif agricole dans le Bassin de Kairouan consiste à déterminer premièrement les grandes unités texturales des formations superficielles à partir de notre carte géomorphologique en nous appuyant également sur les résultats d’analyses granulométriques. La carte pédologique de Belkhodja (1970) et les travaux de Bahri (1982) ont éventuellement servi à compléter nos données. Les textures sont définies d’après le diagramme triangulaire des textures. Ces textures sont traduites en aptitude à la battance. Le dernier objectif cherche à déterminer la distribution des classes de sensibilité à l’érosion diffuse et le risque érosif en intégrant l’occupation des sols, la carte des pentes et tout l’aspect éolien et hydroéliens. Il ressort de cette étude l’importance du risque érosif agricole dans le Bassin de Kairouan. Le secteur Nord Ouest est globalement le plus exposé aux risques érosifs du fait que les parcelles de céréales et les terrains de parcours se localisent principalement sur les aires à fort et moyen risque de battance en relation avec des pentes élevées