Les Berbères entre culture politique et politique culturelle

• Auteur / Autrice : Lahcen Azaoui
• Direction : François-Paul Blanc
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Droit
• Date : Soutenance en 2009
• Etablissement(s) : Perpignan

Mots clés

Mots clés contrôlés

Berbères

Résumé

Le nationalisme arabe, est cette doctrine, ou formule qui suppose que la souveraineté politique se confond avec une unité et uniformité culturelles qui lui seraient indissociable. C’est une communauté avec sa langue, ses symboles, son mode d’organisation, ses rapports sociaux et ses réseaux de socialisation ou la dose religieuse est légère, voire inexistant si on la compare avec l’arabo-islamique. En effet, cette dernière est un engrenage d’un métissage d’intégrisme religieux de la Nahda de 19eme siècle, et du laïcisme du nationalisme arabe revendiqué à partir des années 30. C’est un assortiment de soubassements culturels obnubilé par le triomphalisme arabe. L’arabo-islamique est cette idéologie qui ne renvoie pas à la dimension musulmane, ciment d’unité arabo-Berbère au Maghreb, mais à un contenu idéologique auquel l’usage politique, donne encore aujourd’hui son aspect mystificateur. L‘arabisme, dans ses deux versants (laïc et religieux), a sculpté, au bénéfice de l’arabité, notamment son emblème la langue arabe, un statut spécial qui la fait échapper a un usage linguistique ordinaire (instrument) et lui consacre d‘avantage la dimension religieuse (valeur divine). La langue arabe n‘est pas donc, seulement, un outil de communication ; elle est même, et souvent, un outil idéologique et politique. Elle est conçue comme un moyen de diffusion de la civilisation autant matérielle que spirituelle du monde musulman. C’est contre ce vecteur idéologique, qui impose le reniement, l’unicité et l’uniformité culturels, que la question de la pluralité est soulevée par les autres ethnies, particulièrement, les Berbère au Maghreb.