Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Cruz Elena Espinal Pérez
Direction : Ricardo ForsterJacques Poulain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires

Résumé

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La recherche se propose, à travers une étude comparative, de rendre visible la manière dont la Paléoethnologie française et l’Anthropobiologie allemande, en partant de fondements épistémologiques et méthodologiques différents et avec des résultats divergents, coïncident sur plusieurs aspects. En premier lieu, André Leroi-Gourhan (1911-1986) et Arnold Gehlen (1904-1976) sont contemporains, et même s’ils appartiennent à des traditions anthropologiques différentes, ils ont vécu la même période historique, ce qui fait de leurs œuvres des témoignages clés des tensions de ce moment, en particulier entre les découvertes et les théories portant sur l’origine et l’évolution de l’homme. Ceci dit, l’on connaissait les idées de l’évolution à travers les théories de Lamarck (1744-1829) et de Darwin (1809-1882) depuis le XVIIIème siècle, et la Paléoethnologie et l’Anthropobiologie ont hérité des préjugés raciaux de l’ethnocentrisme caractéristique du Moyen Age. Au XIXème siècle, l’inquiétude rationaliste sur la nature de l’homme a pesé sur la Géologie –en complément de la Paléontologie-, l’Anatomie comparée et l’Ethnographie, convergeant toutes vers le développement de la Sociologie. Le milieu du XXème siècle se caractérise par le souci de fonder empiriquement les théories ; dans le cas d’A. Leroi-Gourhan et A. Gehlen, cet intérêt s’exprime tout d’abord à travers de nouveaux résultats des recherches réalisées en Europe et aux États-Unis, dans des domaines où se croisent l’Éthologie, l’Anatomie, la Phonoaudiologie, la Paléontologie, l’Ethnographie, la Pragmatique et la jeune Anthropologie Culturelle.