Le metal : un projet mythologique articulé au jeu et au don
Auteur / Autrice : | Alexis Mombelet |
Direction : | Michel Maffesoli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études sur l'actuel et le quotidien (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Maffesoli, François Gauthier, Denis Jeffrey, David Le Breton, Jean-Marie Seca |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le metal désigne un courant musical qui naît au tournant des années 1960, 1970. Il est une radicalisation de la musique rock, à la fois sur le plan musical et sur celui des pratiques sociales qui l'accompagnent. S'il jouit en France d'une grande popularité auprès de centaines de milliers de personnes appelées métalleux, ce phénomène culturel et musical n'est pas sans susciter des inquiétudes au sein de la classe politique et de l'Église. En effet, l'influence d'artistes « sataniques » (Slayer, Marilyn Manson, etc. ) sur la jeunesse éveille la suspicion des médias et de certains responsables politiques et religieux. Mené sur plusieurs années, le travail d'enquête qui s'inscrit dans le cadre d'une sociologie compréhensive, vise à répondre à ces inquiétudes en appréciant dans quelle mesure les métalleux donnent sens et sont saisis par un «projet mythologique », qui s'articule à la fois au jeu et au don. Associé à une forte charge affective, le metal correspond à un projet mythologique en tant que style de vie anticonformiste, qui se déploie au travers des mythèmes faustien, sex, drugs and rock'n'roll et du Nord. Un style de vie, une manière d'être et de penser, qui s'exprime en particulier lors des concerts irrigués par le jeu. Le temps de ces rassemblements, marqué par le débridement des corps et un « immoralisme éthique », les comportements des métalleux participent d'une « sacralité ludique ». Par ailleurs, en marge de la raison utilitariste, le modus operandi de la tribu métal, s'il repose sur le jeu, n'apparaît pas étranger à une logique du don/contre-don. En somme, le metal et son projet mythologique, sans cesse composeraient avec homo ludens et homo donator.