Demeures campagnardes de la petite et moyenne noblesse en haute Normandie (1450-1600) : pour une histoire architecturale d’une province française
Auteur / Autrice : | Xavier Pagazani |
Direction : | Claude Mignot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance le 07/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alexandre Gady |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Salamagne, Monique Chatenet, Pascal Liévaux |
Mots clés
Résumé
Durement touchée par la guerre de Cent Ans, la Normandie connaît une telle renaissance à partir de la fin du XVe siècle qu’elle devient le premier gisement fiscal du royaume, ce qui conduit le roi à accroître sa tutelle sur elle au cours du siècle suivant. Cette thèse se compose de deux parties distinctes, d’égale importance. La première offre une synthèse sur les demeures campagnardes de la petite et moyenne noblesse dans ce climat hautement favorable à l’activité architecturale. La seconde analyse de manière approfondie près de 80 ensembles manoriaux, qui constituent la base sur laquelle repose les observations synthétiques de la première partie. Si la méthode adoptée privilégie (au-delà des renseignements archivistiques, lorsqu’ils existent) l’analyse archéologique des bâtiments, elle y associe une approche comparative avec les réalisations nationales, les modèles graphiques et les traités « rustiques » contemporains (Androuet Du Cerceau, Estienne, Liébault), qui proposent souvent des usages déjà répandus. L’enquête ainsi menée permet non seulement de comprendre le fonctionnement, les particularismes et l’évolution des manoirs haut-normands entre 1450 et 1600, mais elle révèle aussi une capacité des architectes œuvrant dans la province à innover, avec l’apparition précoce du plan double en profondeur, du vestibule à l’antique ou encore de la fenêtre à meneau en bois, expérimentations qui, en raison des guerres civiles, ne seront pleinement exploitées qu’au siècle suivant. Après l’étude pionnière sur Le Manoir en Bretagne, 1380-1600 (Inventaire général, Paris, 1993), cette thèse offre un nouveau point de comparaison solide pour d’autres études régionales des « maisons aux champs » de la noblesse française.