L'Un et le Signe : une lecture de la règle de saint Augustin
Auteur / Autrice : | Matthieu Leclere |
Direction : | Michel Podgorny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la philosophie |
Date : | Soutenance le 03/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Magnard |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Gontier, Christian Trottmann, Patrice Sicard |
Mots clés
Résumé
Toute la réflexion d’Augustin semble le fruit d’une interrogation radicale : pourquoi y a-t-il du divers et pas seulement de l’un ? Cette question le conduit à adopter une posture rationnelle originale qui prend ultimement la forme originale d’une règle monastique.Les grand thèmes sur lesquels s’appuie la règle dessinent une ascension allant du désir de la beauté comme révélation de la tension vers l’un à la découverte des relations intratrinitaires comme lieu où désir et désiré s’unissent. Notre recherche devra alors s’éclaircir par une comparaison systématique des règles cénobitiques des IVe et Ve siècles. La communauté augustinienne n’est pas d’abord une communauté d’ascètes, ni d’hommes visant la perfection, mais une communauté faisant l’expérience de l’unité de la Trinité vécue par et dans l’Eglise.Le sacramentum est le moyen qui permet à l’homme de faire sien l’unité trinitaire. Le signe sacramentel conduit l’individu à l’intériorité et lui fait éprouver cet amour de l’un en lequel tous peuvent converger et s’unir. Dans cet amour commun, la dialectique du sujet et de la communauté se voit résolue.Cette découverte nous conduit à scruter la notion de signe chez Augustin et a revenir sur certaines interprétations courantes de sa pensée. A la lumière de ces conclusions, il est possible de mieux comprendre le rôle central du culte dans l’unité de la Cité et de définir les conditions de l’unité politique.