L’expérience perceptive de Gustave Flaubert entre 1845 et 1851
Auteur / Autrice : | Carlos Eduardo Galvão Braga |
Direction : | Pierre-Marc de Biasi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 07/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Mélonio |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Marc de Biasi, Anne Herschberg-Pierrot, Philippe Dufour |
Mots clés
Résumé
Étroitement liée à l’expérience des voyages, où elle trouve tout à la fois ses intensités et sa diversité, la culture perceptive de Flaubert doit être comprise comme une véritable éducation sentimentale. Si le jeune écrivain se donne pour but l’apprentissage du «bien écrire », c’est en concevant l’esthétique d’abord en son sens premier comme un art de la sensation qui nécessite l’apprentissage d’un « bien voir ». Dans le travail de conversion du regard que Flaubert accomplit sur lui-même entre 1845 et 1851, on peut donc parler d’un véritable « primat de la perception ». La présente recherche doctorale, fondée sur une approche phénoménologique, examine la façon dont l’ « homme-plume » a résolument investi dans son art une leçon du sensible en intégrant toutes les découvertes liées à l’approfondissement de son expérience perceptive. Loin de s’achever dans un formalisme désincarné, le nouveau système esthétique qui permet à Flaubert de passer de l’écriture de jeunesse aux œuvres de la maturité est un dispositif qui totalise un itinéraire sensoriel : la connaissance, les idées et les facultés d’abstraction y ont été corrigées, réévaluées et redéfinies à la mesure d’un « bien sentir » qui devient capable de réformer l’art d’écrire et la délimitation de son véritable objet.