Le saint et l’écrivain : variations de l’hagiographie dans la littérature non confessionnelle au XXe siècle (Blaise Cendrars, Joseph Delteil, André Gide, Christian Bobin, Sylvie Germain, Claude Louis-Combet)
Auteur / Autrice : | Aude Bonord |
Direction : | Henriette Levillain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et comparée |
Date : | Soutenance le 20/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Alexandre |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Leroy, Alain Schaffner, Catherine Vincent |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude explore un paradoxe littéraire et culturel : la réécriture de vies de saints chrétiens, historiques ou imaginaires, par des auteurs non confessionnels du XXe siècle (André Gide, Blaise Cendrars, Joseph Delteil, Christian Bobin, Sylvie Germain, Claude Louis-Combet). Quelles variations firent-ils subir au genre hagiographique et à la figure du saint par rapport à la tradition médiévale, représentée au premier chef par La Légende dorée, mais aussi par rapport à la tradition catholique, religieuse et littéraire, représentée par leurs confrères contemporains ? Pour des auteurs empreints de modernité ou vivant à l’heure de la « postmodernité », que signifie ce ressourcement inattendu ?Situé à la croisée de l’anthropologie, de l’histoire littéraire, de l’histoire de la spiritualité et des idées, notre travail analyse tout d’abord les bases d’une hagiographie non confessionnelle, de l’itinéraire spirituel des auteurs à la définition de leur statut atypique, de l’image du saint qu’ils façonnent à l’élaboration d’un modèle de sainteté. La seconde partie évoque les métamorphoses du genre, du jeu subversif au glissement vers la fiction de l’intime et la littérature d’idées. Nous montrons, enfin, comment l’hagiographie cristallise une réflexion sur le statut de l’écrivain, la fonction de la littérature, les pouvoirs du langage et la conception de la langue littéraire.