Thèse soutenue

Espaces du fantastique urbain et aspects du sacré. Le cas de Mircea Eliade, Jean Ray et Howard Phillips Lovecraft

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Auteur / Autrice : Carmen Raluca Rizea Barbos
Direction : Jean Bessière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 30/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Michaud
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bessière, Stéphane Michaud, Sylvie Jouanny, Denis Mellier

Résumé

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La littérature fantastique au XXe siècle semble est issue d’un triple conflit qui est aussi celui de l’homme contemporain : rupture avec la réalité, crise identitaire et perte de sens de l’univers caractéristiques à l’époque postmoderne, profanisation graduelle de l’espace urbain. Dans ce contexte difficile troublé encore plus par des prévisions alarmistes de l’avenir proche, l’homme contemporain exorcise ses peurs à travers les œuvres fantastiques, il s’invente des monstres pour arriver à supporter le quotidien. Pourtant, l’intrusion de la Surnature ou de l’étrange dans l’espace urbain moderne se rapproche du besoin que les sociétés traditionnelles avaient pour la présence du sacré dans leurs univers. A travers l’œuvre de trois écrivains, Mircea Eliade, Jean Ray et H.P. Lovecraft, l’espace urbain profane devient paradoxalement l’espace fantastique par excellence et le désenchantement du monde moderne se trouve confronté aux anciennes et nouvelles croyances simultanément. Ainsi, l’effet de fantastique urbain revalorise les aspects du sacré et permet des incursions analytiques interdisciplinaires, oscillant entre la littérature et l’histoire des religions.