Thèse soutenue

Le modernisme tardif en cinéma : hypercadrage, enfermement, dialectique négative

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Auteur / Autrice : Dario Marchiori
Direction : Jacques Aumont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 24/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Dominique Chateau
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Aumont, Dominique Chateau, Philippe Dubois, Luc Vancheri

Résumé

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Fatiguée et vieillie, la modernité est pourtant toujours vivante : au moment de devenir tradition, le modernisme tardif se charge de l’enfermement de son esthétique. Sans rompre avec la modernité, comme le prétend le discours postmoderne, celui-ci assume jusqu’au bout les apories d’une modernité désormais tardive, et il tâche de les réfléchir. La posture du modernisme tardif par rapport à la modernité sera métacritique, se rapprochant des interrogations philosophiques de son temps (Marcuse, Adorno, Derrida, Foucault). Le modernisme tardif en cinéma aurait dès lors une place tout à fait singulière, mais pas du tout solitaire, dans l’ensemble des questions esthétiques que son temps lui pose. Dans les années soixante et soixante-dix, le modernisme déjà tardif du cinéma propose un ensemble de figures de l’enfermement qui réfléchissent le dispositif cinématographique : le cadrage autoréflexif, ou hypercadrage, sera son principe de mise en forme. Au niveau du montage, les rapports internes à l’image, entre les images, et entre sons et images se fonderaient tous sur une pratique disséminée comprise selon la dialectique négative d’Adorno, c’est-à-dire sans synthèse et vouée à faire apparaître un principe de « non-identité ». En ce sens, le cinéma moderniste tardif propose des allégories négatives d’une modernité qui n’en finit pas de finir.