L'oeuvre théâtrale d'André Engel : machine et rhizome
Auteur / Autrice : | Véronique Perruchon |
Direction : | Georges Banu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Theatre et arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 19/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Atelier de recherche sur l'intermédialité et les arts du spectacle (2005-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Bernadette Bost |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Banu, Bernadette Bost, Jacques Blanc, Luc Boucris, Michel Deutsch, Christine Hamon-Siréjols, Daniel Loayza |
Résumé
Cette thèse explore et analyse l’œuvre théâtrale d’André Engel, metteur en scène français atypique. Depuis 1972, il travaille avec une équipe de création constituée des dramaturges Bernard Pautrat puis Dominique Muller, du décorateur Nicky Rieti et de l’éclairagiste André Diot. André Engel a d’abord créé ses spectacles dans des lieux inédits : haras, usine désaffectée, ancienne mairie, hangar, donnant naissance à des « Objets Théâtraux Non Identifiés » qui marquèrent le théâtre des années soixante-dix et quatre-vingt ; formes que la nécessité de travailler dans les salles fit évoluer. Attaché à la question du spectateur, André Engel a, tout au long de son œuvre, proposé un renouvellement de son statut. De la création « hors les murs » au théâtre en salle, du « détour » par l’opéra à la tentation du cinéma, l’œuvre d’André Engel, constituée en cycles, est une véritable aventure théâtrale, une machine au rhizome complexe qui sort des repères connus. Nourri de philosophie allemande, d’influences deleuziennes et de lectures situationnistes, André Engel est venu au théâtre pour changer le monde. Il crée des événements, des expérimentations, des situations, proposant de nouveaux espaces-temps dans un acte de résistance et de reconquête du monde qui s’associe à une poésie de l’errance, du voyage et de la dérive. Machine de guerre contre « la société du spectacle », le théâtre est, pour André Engel, le lieu et le moyen d’un combat contre le monde aliéné, pour la reconquête de l’authenticité du réel.