Thèse soutenue

Le cinéma comme expérience du spirituel depuis les années 50
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Auteur / Autrice : François Fronty
Direction : Jacques Aumont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 18/03/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Raphaëlle Moine
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Aumont, Raphaëlle Moine, Alain Bergala, Jean-Paul Colleyn

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le spirituel, ou l’expérience du spirituel, existent-ils au cinéma ? Un travail sémantique nous a permis de préciser le contour des notions de sacré, religieux, et spirituel dans le champ du cinéma. C’est le concept de spirituel qui nous a semblé le plus opératoire pour mener à bien une étude dont la caractéristique première est de ne pas considérer son objet comme un genre, mais comme un régime de l’image intrinsèquement lié au dispositif du cinéma lui-même. Car le cinéma, qui repose sur un régime de croyance nouveau, marque une rupture épistémologique autant dans notre représentation du réel que dans celle du transcendant. Une réflexion d’ordre anthropologique nous a permis de remonter jusqu’aux fondements du cinéma et du fait religieux, donc à l’essence de notre façon d’appréhender le numineux. Nous avons examiné les différents paradigmes culturels avec lesquels le spirituel est perçu, conçu et représenté en Occident, en Asie, et en Afrique. Au travers de la diversité des formes, le récit est apparu comme l’invariant anthropologique et esthétique qui rend compte de l’expérience du spirituel de façon unitive. Une réflexion sur la mise en scène nous a permis de mettre en relation notre questionnement avec les expériences du personnage, de l’acteur et du spectateur. Une exploration du sublime, de l’extase eisensteinienne, et du corps envisagé comme une preuve de la présence au monde nous ont conduits à voir le cinéma comme expérience paradoxale et unitive du spirituel.