Thèse soutenue

Mise au point d’un milieu pour la cryopréservation de la semence équine et mécanismes de cryoprotection impliqués

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Auteur / Autrice : Elodie Pillet
Direction : Michèle Magistrini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie. Biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Rennes, Agrocampus Ouest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pour la réussite de l’insémination artificielle de semence congelée, la composition du milieu de congélation est un facteur clef. Les objectifs de la thèse ont été 1) de mettre au point un milieu pour congeler la semence équine, qui soit prêt à l’emploi et de composition optimisée ; 2) d’acquérir des connaissances en cryobiologie des gamètes. Nous avons démontré que le pouvoir cryoprotecteur d’un milieu à base de phosphocaséinate natif (l’INRA96®) supplémenté de 2% de jaune d’oeuf (JO) et de 2. 5% de glycérol, était significativement supérieur à celui du milieu habituel, à base de lait et JO (71% de fertilité/cycle versus 40%, p<0. 01, n=84cycles). Les paramètres de qualité des spermatozoïdes à la décongélation, évalués par analyse d’images, spectrofluorimétrie et cytométrie en flux, ont toutefois clairement montré la difficulté à évaluer in vitro le pouvoir fécondant des spermatozoïdes in vivo. Nous avons ensuite démontré que le pouvoir cryoprotecteur de la fraction plasma de JO stérilisée était équivalent à celui du JO entier (69% de fertilité/cycle versus 60%, p>0. 05, n=70cycles). L’ensemble de ces résultats a permis la mise au point d’un milieu de formulation standardisée (brevet FR2925917), stérile et commercialisable prêt à l’emploi (INRAFreeze ®, IMV-Technologies). Dans le but d’optimiser le milieu et d’identifier précisément les molécules impliquées dans la cryoprotection, la démarche de fractionnement du JO a été poursuivie. Suite à des analyses in vitro, nous avons testé in vivo le pouvoir cryoprotecteur de liposomes de phospholipides composés essentiellement de phosphatidylcholine et de phosphatidyléthanolamine de JO. Les résultats encourageants obtenus (55% de fertilité/cycle avec les liposomes versus 68% avec le JO, p>0. 05, n=80cycles) restent à améliorer, notamment en augmentant le degré d’insaturation des acides gras des phospholipides des liposomes.