Les relations ville-port à Rio de Janeiro : les défis de la mondialisation dans l'émergence et la construction de territoires
Auteur / Autrice : | Bertrand Cozic |
Direction : | Michel Pouyllau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Mots clés
Résumé
Le monde portuaire connaît, depuis quelques décennies, de profondes mutations liées à la crise du modèle productif Fordiste. Les ports issus de l’ère industrielle doivent dorénavant faire face aux innovations techniques du commerce mondial, et, définir un nouveau paradigme de développement pour bénéficier des opportunités qu’offre la mondialisation. La ville et le port de Rio de Janeiro, qui souhaitent s’inscrire dans une dynamique de développement durable, sont confrontés aux besoins d’articuler une vaste réforme portuaire, celle-ci concrétisée par le vote de la loi 8630 de 1993. Cette dernière, prévue pour la réforme institutionnelle du système portuaire brésilien, ouvrit aussi la voie à une réflexion sur la reconversion des friches, ces espaces portuaires issus de l’ère industrielle, devenus souvent obsolètes et inadaptés face aux exigences techniques et commerciales du commerce maritime international. Près de 90% des espaces portuaires de Rio de Janeiro n’abritent pour ainsi dire plus aucune activité commerciale, alors que les terminaux privés de conteneurs et rouliers (roll-on/roll-off) de Caju connaissent une croissance régulière. La ville a lancé un vaste projet de « récupération » de ces espaces et entrepôts à l’abandon, sur le modèle de nombreux projets tels que Puerto madero à Buenos Aires, le port de Barcelone et bien d’autres encore. Cependant, la ville ne semble pas vouloir prendre en compte la nouvelle dynamique commerciale de ses terminaux de conteneurs et de véhicules. Elle écarte, par la même occasion, l’opportunité de créer un véritable projet de développement concerté, en articulant d’une part, le renouveau des friches portuaires par l’élaboration d’un plan de développement immobilier et touristique basé sur les loisirs, et d’autre part, une politique de coopération entre la ville et les activités portuaires. Ces dernières pourraient alors développer des services autour des produits qui transitent par le port et y agréger de la valeur, afin d’attirer les flux issus de la mondialisation.