Thèse soutenue

Mobilisations collectives et construction identitaire : le cas des Antillais en France et des Portoricains aux États-Unis

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Audrey Célestine
Direction : Denis Lacorne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Sociologie politique et politiques publiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La France et les Etats-Unis comprennent chacun des populations migrantes venues de territoires colonisés qui n’ont pas accédé à l’indépendance. La Martinique, la Guadeloupe et Porto Rico sont quasiment les seules îles à ne pas avoir accédé à ne pas être des Etats souverains dans la région Caraïbe. Pour les deux pays, la possession de territoires outre-mer sur lesquels s’exerçaient leurs souverainetés a entraîné des acceptions différenciées de la citoyenneté. L’histoire particulière du lien entre les territoires d’origine et la métropole invite à s’intéresser à cette population. Les modalités, ensuite, de leur migration mise en œuvre dans les deux cas dans le cadre de politiques de déplacement. Enfin, les actions collectives au nom des Antillais et des Portoricains durablement installés en France aux Etats-Unis qui là aussi laissent entrevoir des enjeux comparables de définition des contours du groupe. Notre recherche soulève donc, au départ, les questions suivantes : la citoyenneté des Antillais en France et des Portoricains aux Etats-Unis est-elle de nature spécifique ? Quel rôle joue-t-elle dans les mobilisations collectives ? Dans quelle mesure nourrit-elle les dynamiques identitaires spécifiques à chacun des deux groupes ? A la croisée d’une sociologie de l’action collective et des travaux sur les identités, cette recherche interroge les niveaux macro, mezzo et micro de ces mobilisations en analysant les contextes d’accueil des migrants-citoyens dans les deux pays, la construction des « causes » en lien avec la formation d’identités collectives et les dynamiques internes de mobilisations « ethniques ».