Thèse soutenue

Pauvreté, genre et microfinance en Afrique subsaharienne : le cas du Mali

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Auteur / Autrice : Yaya Koloma
Direction : Jean-Pierre Lachaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Lachaud
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Lachaud, Michel Lelart, Souleymane Soulama, Sophie Brana, Christian Rietsch
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lelart, Souleymane Soulama

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La problématique de la corrélation entre la pauvreté, le genre et la microfinance est aujourd'hui au centre de nombreuses analyses théoriques et empiriques dans les pays en développement, comme le Mali. Malgré la mise en place de nombreux programmes de développement, la persistance de la pauvreté actuelle et sa configuration selon le genre ont conduit, à l'instar d'autres facteurs, à accorder une importance particulière à l'accès aux femmes aux services microfinanciers, notamment le microcrédit. Cette particularité repose sur trois éléments fondamentaux : (i) une proportion plus élevée de femmes dans la catégorie des pauvres et des plus pauvres ; (ii) les bonnes performances en termes de remboursement par rapport aux hommes ; et (iii) une utilisation supposée plus efficace des services microfinanciers au profit du bien-être de la famille. Cependant, la diversité des approches et des résultats d'impact contrastés, de nos jours, amène à s'interroger sur la capacité réelle de la microfinance à contribuer à la réduction de la pauvreté au Mali, notamment selon le genre des bénéficiaires. En ce sens, l'intérêt de ce travail de recherche est d'appréhender, dans une dimension comparative, l'impact ou les effets de la microfinance à partir de différentes méthodes d'analyse de données statistiques et de techniques économétriques permettant de mettre en évidence les possibilités de corrélation et surtout de causalité. Globalement, les analyses permettent de déduire, statistiquement, que : (i) les femmes bénéficiaires sont plus pauvres que les hommes bénéficiaires ; et économétriquement que (ii) la microfinance semble contribuer à la réduction de la pauvreté des bénéficiaires au Mali ; et qu'en termes de causalité, (iii) les effets sont relativement plus importants sur la réduction de la pauvreté des femmes, comparativement aux hommes bénéficiaires. Ainsi, la question cardinale de cette présente thèse est la suivante : la microfinance constitue-t-elle un instrument efficient de réduction de la pauvreté selon le genre des bénéficiaires au Mali ?