Thèse soutenue

L'expression du féminin dans "C'est le soleil qui m'a brûlée" de Calixthe Beyala et "La répudiation" de Rachid Boudjedra : approche narratologique et sémiologique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Béatrice Yanzigiye
Direction : Martine Mathieu-Job
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française, francophones et comparées
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Résumé

FR  |  
EN

L’analyse de C’est le soleil qui m’a brûlée de Calixthe Beyala et La Répudiation de Rachid Boudjedra a été conduite selon une étude comparée. La dimension esthétique de l’écriture de ces romans permet d’adopter une approche narrato-sémiologique, en vue de dévoiler la façon dont sont représentées les conditions dans lesquelles vit la femme en Afrique noire et au Maghreb. Les textes fonctionnent comme un vaste chantier de construction romanesque. Celui-ci présuppose une matière langagière et des techniques narratives adéquates en vue de faire exister la figure féminine et de lui accorder le droit d’expression. En fonction de conditions culturelles, politiques et sociales, chaque écrivain délègue un personnage afin de transmettre un message, et partant, de prouver le bien-fondé de sa parole. La lecture plurielle et pluridimensionnelle met au jour une forte volonté de dire ce qui jusque là restait l’indicible. Elle permet de faire remonter en surface le désir longtemps réprimé d’une parole féminine recouverte d’interdits et de voile de tabous. Le point majeur de l’étude consiste à montrer les différentes apparitions des personnages féminins dans les romans du corpus pour mesurer leur impact sur la bipolarité écriture-lecture, ainsi que l’endroit de leur identification dans le narratif. La solution aux impasses de la position féminine est alors envisagée par une écriture-évasion, à la fois libératrice de la mémoire, de la parole et de la pensée de la femme longtemps cloîtrée dans un mutisme. La force et le pouvoir des mots permettent de contourner les barrières érigées par les traditions patriarcales aussi dégradantes que déshonorantes pour la femme.