Thèse soutenue

Recherches sur les monuments des eaux et la politique de l'eau dans le Hauran du Ier au VIIe siècles apr. J.-C.

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Auteur / Autrice : Cécile Dumond Maridat
Direction : Maurice Sartre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire ancienne
Date : Soutenance le 26/06/2008
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut Fernand Courby (Lyon ; 1923-2003)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Dentzer
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Seigne
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Abadie-Reynal

Résumé

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L'époque comprise entre le 1er et le VIIe siècles apr. J.-C. représente une période de développement sans précédent pour le Hauran, qui se trouve alors parsemé d'un réseau de centres urbains et d'un très grand nombre de villages. La distribution de l'eau repose sur différentes catégories d'ouvrages selon son origine. Lorsqu'elle est locale, les aménagements consistent en des fontaines ou en des puits. En l'absence de ressource locale, l'eau est acheminée par des systèmes d'adduction fondés sur le captage de sources ou la dérivation de rivières temporaires. Dans le premier cas, où la ressource est pérenne, l'eau courante est délivrée dans des fontaines monumentales. En revanche, lorque l'eau acheminée est saisonnière, elle est collectée dans d'importants réservoirs à ciel ouvert (birak) ou couverts (citernes). Ces différentes catégories d'ouvrages sont généralement collectives, mais un certain nombre de citernes domestiques a été relevé. La relation spatiale parfois perceptible de certaines installations hydrauliques avec des monuments sacrés évoque également l'utilisation de l'eau à des fins religieuses. Les usages de l'eau dans la polyculture de subsistance sont généralement liés à la présence de réservoirs et de citernes disposés à la périphérie des localités. Enfin, l'existence d'établissements balnéaires témoigne de la diffusion de la conception romaine d'hygiène associée à l'otium dans les villes comme les campagnes du Hauran. L'examen des différentes catégories de monuments des eaux fait apparaître une nette différenciation du paysage monumental au sein des localités du Hauran. Les centres urbains possèdent d'importants réservoirs alimentés par dérivations de wadis et sont en outre pourvus de fontaines monumentales et de vastes édifices thermaux. Les bourgades possèdent parfois une source monumentalisée ou un établissement balnéaire. Enfin la majorité des villages se trouvent dépourvus de ces équipements à caractère urbain et ne dispose que de birak et de citernes.