Thèse soutenue

La jeune critique des petites revues symbolistes (1884-1904)

FR
Auteur / Autrice : Yoan Verilhac
Direction : Jean-Marie RoulinJean-Bernard Vray
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française du XIXème siècle
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Saint-Etienne

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

A la fin du XIXe siècle, un grand nombre de revues littéraires voient le jour, rattachées aux avant-gardes décadentes et symbolistes. Les jeunes écrivains, tenus en-dehors des circuits institutionnels d’accès à la carrière littéraire, fondent des « petites revues » qui publient leurs œuvres et leurs réflexions critiques. Notre travail s’intéresse à ce phénomène médiatique qu’est la petite revue au cours de la période symboliste et cherche précisément à comprendre le sens du développement de la critique littéraire dans ces périodiques. L’invention de la jeune critique des petites revues nous plonge au cœur du questionnement des rapports entre presse et littérature à la fin du siècle. Au moment où les avant-gardes littéraires fondent un système de production radicalement clos dans lequel l’écriture rompt avec le discours, le poète avec la cité, en large part en réaction contre la domination du journal, un nouvel objet médiatique se crée et devient une institution structurante de la vie littéraire. La jeune critique des petites revues, batailleuse, agressive, ne se réduit pas à un outil de propagande au service des diverses écoles qui recherchent le succès. Elle se situe de façon décisive au cœur des débats sur la crise de la critique littéraire et propose un modèle alternatif aux pratiques consacrées dans la grande presse. Notre analyse du rôle de la jeune critique dans l’autonomisation du champ littéraire, de son positionnement dans le débat sur la critique littéraire, de son ambition à modifier le cours de l’évolution littéraire et de son statut dans le système symboliste, propose un éclairage particulier des évolutions et des contradictions de la fin du siècle.