Thèse soutenue

"Retour vers l'Eden perdu" : fonctions et représentations de la Grèce dans les oeuvres poétiques de Théodore de Banville
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Auteur / Autrice : Myriam Robic
Direction : Steve Murphy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Poète peu connu que l’on a tendance à cantonner indûment dans le courant fantaisiste, Théodore de Banville est aujourd’hui revisité par la critique universitaire car son œuvre permet de jeter un regard nouveau sur la poésie post-romantique. Banville était non seulement l’ami intime de Baudelaire, mais l’un des maîtres de Mallarmé, de Verlaine et de Rimbaud. En exploitant le corpus considérable constitué par l’ensemble des œuvres poétiques de Banville, il s’agit non seulement de resituer le poète dans l’histoire littéraire du renouveau hellénique au 19ème siècle à une période de crise pour les artistes qui cherchent à s’exiler d’un monde embourgeoisé dans lequel « On n’entend plus que le râteau/ De la roulette et de la banque », mais encore de repenser l’évolution esthétique de l’œuvre banvillienne ainsi que les rapports complexes entre Romantisme et Parnasse, le second mouvement étant souvent considéré à tort comme une répudiation du premier alors que Banville appartenait aux deux. A l’image de Gautier, Banville apparaît comme une passerelle essentielle entre Romantisme et Parnasse, comme une sorte de compromis entre l’hellénisme hugolien épique, légendaire, et l’hellénisme parnassien artificiel, coloré et bardé d’érudition, célébration de la beauté plastique telle qu’elle apparaît dans les Poèmes antiques de Leconte de Lisle et dans Les Trophées d’Heredia. Ainsi l’œuvre banvillienne permettrait d’affirmer que le Parnasse n’est pas né uniquement grâce à une réaction négative au Romantisme, nombre de Parnassiens voulant retrouver la vigueur romantique de 1830