Thèse soutenue

= Les relations entre l'Italie et la Bretagne : (VIe-XIIe siècle)

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Auteur / Autrice : Chiara Rosa Garavaglia
Direction : Bernard MerdrignacRinaldo Comba
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Milano, Università degli Studi di Milano

Résumé

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L'histoire de certaines monastères bretons au Haut Moyen Age permet d'éclaircir les étapes du processus d'intégration de la Bretagne armoricaine au sein de l'organisation carolingienne. Les quelque cas relatant les cotitacts entretenus par la Bretagne avec l'Italie médiévale révèlent ainsi l'existence d'un réseau de relations durables entre les deux presqu'îles. On confirme ainsi l'ouverture politique et culturelle de la Bretagne d'avant l'An Mil. Dans les deux cas, ce tissu de rapports doit surtout sa solidité à l'introduction et à la diffusion du culte de saints réputés dans l'autre presqu'île. Ces phénomènes de dévotion s'affirment surtout par le biais de reliques ou manuscrits hagiographiques importés par des voyageurs, notamment des religieux. Il a d'ailleurs existé un groupe de scriptoria monastiques bretons, en particulier dans les abbayes majeures de Bretagne, dont la production représentait spécialement l'outil promoteur de desseins politiques affirmant le prestige des monastères mêmes, mais surtout de la Bretagne entière face au reste de l'Europe médiévale. La productions des ateliers de littérature hagiographique a permis de repérer un culte de saint Guénolé de Landévennec en Toscane, celui de saint Magloire de Dol et saint Modéran de Rennes en Emilie ou encore une dévotion à saint Malo à Rome. Bien que l'Italie ait exercé un attrait plus fort sur les Bretons, par rapport à l'intérêt des Italiens pour la région armoricaine, l'existence d'un culte de saint Marcellin pape établi à Redon permet de confirmer que ce réseau de relations s'étendait dans les deux directions