Altermondialisme et droit international : essai sur la remise en cause de l'ordre international et ses limites
Auteur / Autrice : | Olivier Rabaey |
Direction : | Jean-Pierre Colin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Résumé
Situé aux confins du droit international et de la science politique, ce travail se propose d’analyser les interactions existantes entre l’altermondialisme et droit international. Il ressort que si les mouvements altermondialistes se sont emparés du droit international et tentent de subvertir l’ordre économique international libéral, l’émergence des mouvements altermondialistes sur la scène internationale n’a pas encore engendré de bouleversements majeurs : l’autre monde possible restant un horizon lointain. Malgré une immixtion intempestive dans ce qui est toujours du principal ressort des Etats, la contribution des altermondialistes à l’élaboration du droit international et à sa mise en œuvre est très limitée. La plupart des propositions de transformation ou de création de normes ne dépassent pas le stade de la lex ferenda. Néanmoins, l’apport des altermondialistes à la réflexion sur un droit de la mondialisation n’est pas nul. Dans certains domaines, les mouvements altermondialistes peuvent même représenter de véritables « forces imaginantes du droit ». Leurs propositions visent à assortir la mondialisation économique et financière d’une vision politique et juridique qui défendrait d’autres finalités que celles du seul profit. En fournissant une lecture critique des accords sur laquelle se bâtit l’architecture économique mondiale et en cherchant à revaloriser certaines normes qui lui sont extérieures, ils pourraient contribuer à enrichir l’ordre public de référence du droit économique de la mondialisation.