L'église et les infractions au lien matrimonial : mariages clandestins et clandestinité : théories, pratiques et discours : france du Nord-Ouest (XIIe-milieu-XVIe siècle)
Auteur / Autrice : | Carole Avignon |
Direction : | Laurent Feller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du Moyen Âge |
Date : | Soutenance le 26/11/2008 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés. Département de l'École Entreprise Travail et Emploi (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Feller, Claude Gauvard, Catherine Vincent, Anne Lefebvre-Teillard, Geneviève Bührer-Thierry |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Gauvard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Appliquée à la formation du lien matrimonial, la clandestinité est une infraction multiple. Contrepoint doctrinal nécessaire pour établir le consensualisme matrimonial, la clandestinité n’en demeure pas moins une infraction aux lois de l’Eglise. Les mariages clandestins sont valides bien que moralement mauvais, potentiellement illicites, théoriquement illégitimes, canoniquement interdits. Théologiens et canonistes craignent d’inextricables dilemmes juridiques et moraux sapant les fondements de l’institution matrimoniale et discréditant l’action régulatrice de la justice d’Eglise empêchée de juger selon la vérité. De micro-processus de prise en charge, de recomposition d’une norme et d’une infraction apparaissent en pratique. La régulation judiciaire épiscopale a construit des instruments de lutte contre les mariages clandestins qui se révèlent des instruments de contrôle socio-religieux au service d’un renforcement du cadre paroissial et du pouvoir juridictionnel de l’évêque