Les "Romanesques" d’Alain Robbe-Grillet et "Le Prince Ehtejab" de Houchang Golchiri : imaginaire, devenir écrivain, identité virtuelle
Auteur / Autrice : | Parisa Lahouti |
Direction : | Papa Samba Diop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 07/11/2008 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Andrée Mansau |
Examinateurs / Examinatrices : Papa Samba Diop, Andrée Mansau, Xavier Garnier, Philippe Godoy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
S’interroger sur l’identité d’écrivain, c’est comprendre à quelles conditions un sujet peut dire : « Je suis devenu écrivain. » À travers la subsistance matérielle et de l’engagement dans l’écriture, de la solitude et des liens avec autrui, des modèles de vie et de la présentation de soi, l’écrivain tente de définir son identité. Loin d’être homogène, cette identité comporte des dimensions multiples, voire contradictoires. En effet, l’un des concepts fondamentaux du roman expérimental des années soixante – dénommé plus tard comme autobiographie – est celui d’interminable, où le totalitarisme, la continuité, la cohérence et la causalité sont en doute. Le trou n’arrivant jamais à être comblé reste au centre du texte. Nous aurions ainsi affaire dans un cas à une esthétique monologique et dialectique, et dans l’autre à une esthétique baroque et carnavalesque. L’une des preuves les plus évidentes du récit moderne est la réflexion sur la littérature ; comme derrière sa façade de production de masse se dissimulent des questionnements sur les fondements impossibles de toute activité. Ce récit constate être émergé de l’enquête sur un grand trou noir au centre de l’être, qui est tabou et perdition. Il mérite ainsi de poser nettement une question métaphysique et une question de fonctionnement narratif. Notre recherche porte son intérêt sur l’approche modifiante de l’œuvre romanesque à l’autobiographie, où les critiques « formaliste » et « textuelle » – associées généralement au Nouveau Roman – sont considérées comme des techniques abstraites qui se situent dans le cadre d’une approche de l’imaginaire, saisies dans leur relation dialectique avec une forme. La critique littéraire sera ainsi dialogue ; et si dans un dialogue, chacun des interlocuteurs possède ses propres positions, celles-ci ne sont pas figées. Elles changent en fonction de l’opportunité et des circonstances