Thèse soutenue

La symbolique de la possession à l'époque des Lumières

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Auteur / Autrice : Josepha Faber Boitel
Direction : Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance le 04/12/2008
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Aleksandr Fedorovič Stroev
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval, Aleksandr Fedorovič Stroev, Francis Claudon, Didier Masseau

Mots clés

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Résumé

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Pour être confortable la classification littéraire ne parvient pas toujours à rendre compte de la complexité des productions humaines et de leur réception. C’est d’autant plus vrai à une époque de grands changements, politiques, économiques, sociaux et culturels, comme le XVIIIe siècle européen. Tributaire d’une terminologie limitatrice, l’histoire littéraire a contribué à enclore les Lumières dans une cadre resserré, qui soulignait de manière dyadique les différences entre auteurs chrétiens et philosophes, raison et sensibilité. C’est dans le dépassement de ce débat que s’inscrit notre réflexion sur la symbolique de la possession à l’époque des Lumières. Cette étude est consacrée à l’analyse d’un corpus de textes qui, estimés à la lumière d’une problématique anthropologique, prennent une teinte autre que moralisatrice, fantastique, picaresque ou dramatique. Ces genres sont diffusés par les œuvres de Guevara, Lesage, Cazotte, Beckford, Goethe, Lewis, Chamisso et Potocki au fil de détours narratifs et temporels porteurs d’une modernité littéraire. L’interdépendance des enjeux esthétiques, narratifs et psychologiques marque résolument l’ancrage sociologique de la fabula dans la cité. Ces nouvelles, romans et drame assurent la naissance d’un genre d’investigation sociologique et psychologique, encore non conceptualisé à l’époque de leur parution, d’une contemporanéité manifeste avec la société en pleine mutation qui constitue son substrat et son horizon d’attente. Distincte du mythe de Satan et du Romantisme à venir, la symbolique de la possession est un regard sur l’avènement de la reconnaissance, encore confuse à l’époque des Lumières, de l’individualité irréductible