Thèse soutenue

La reconnaissance sociale et individuelle chez les bovins domestiques : étude expérimentale avec des images fixes
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Auteur / Autrice : Marjorie Coulon
Direction : Bertrand L DeputteClaude Baudoin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie du comportement
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Chez les animaux sociaux, les relations supposent des capacités de discrimination/reconnaissance qui peuvent concerner l’espèce, le groupe ou même un individu. La reconnaissance des congénères nécessite d’une part des invariants phénotypiques de l’espèce et une certaine variabilité entre les individus, et d’autre part les capacités cognitives sous-tendant ces processus. Dans l’étude de comportements sociaux, il est légitime de poser la question de savoir comment les individus perçoivent leurs compagnons, comment ils traitent l’information sociale et quels sont les processus cognitifs mis en jeu. Le but de cette étude a été de caractériser les capacités de reconnaissance sociale et individuelle des bovins, Bos taurus, selon le mode visuel avec des images de têtes d’animaux. Les bovins sont une espèce sociale avec une variabilité phénotypique entre les races et entre les individus, favorable à une approche expérimentale. Et la vue est un canal de communication important dans leurs interactions sociales. L’étude d’un groupe social mixte de génisses, produites ou non par clonage, montre des interactions préférentielles entre sujets issus d’un même mode de production et suppose une certaine reconnaissance. Les génisses interagissent aussi davantage avec des images de congénères familiers dans des expériences de discrimination spontanée. Elles traiteraient ces images comme des représentations d’animaux réels. Des expériences de discrimination, basées sur l’utilisation d’un conditionnement instrumental, ont mis en évidence les capacités de catégorisation des bovins et leurs capacités cognitives de reconnaissance sociale et individuelle. L’ensemble des expériences révèle ainsi des capacités de discrimination visuelle de l’espèce, des congénères familiers, de leur apparentement et de reconnaissance individuelle. Les résultats soulignent l’importance de la familiarité dans la reconnaissance et permettent d’envisager l’étude d’une reconnaissance inter-modale chez les bovins.