Thèse soutenue

Les fables du fascisme : fictions et représentations du fascisme dans la littérature et le cinéma italiens (1959-1989)

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Auteur / Autrice : Olivier Maillart
Direction : Laurence Schifano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette analyse de romans et de films italiens (et parfois allemands et français), apparus pour l’essentiel entre les années soixante et les années quatre-vingt, propose une nouvelle histoire du fascisme, non à travers le regard de l’historien, mais à travers celui des artistes qui ont représenté cette époque par les moyens de la fiction. En postulant une intelligence herméneutique propre à la fable (qui peut user, à la différence du discours scientifique, de l’imagination et du personnage), on a cherché à dévoiler un certain nombre d’aspects négligés de l’expérience du fascisme sous le Ventennio, expérience sensible qui appelle des moyens spécifiques : démesure épique, hantise d’un passé coupable, usages variés du thème de la décadence, monstruosité et sacrifice, dannunzianisme et pirandellisme vécus comme autant de possibilités existentielles, et non plus seulement artistiques. Cette thèse cumule donc plusieurs ambitions, puisqu’elle s’appuie sur une approche renouvelée des œuvres de fiction (et singulièrement des films de Luchino Visconti, Pier Paolo Pasolini et Bernardo Bertolucci, tout comme des romans de Curzio Malaparte, Giorgio Bassani et Elsa Morante), approche qui doit autant à Umberto Eco et Jacques Rancière qu’à René Girard et Milan Kundera, afin d’atteindre une compréhension inédite du fascisme et de l’histoire italienne.