Thèse soutenue

Caractérisation de la réponse des cellules germinales mâles néonatales à un stress génotoxique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Anne Forand
Direction : René Habert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie du développement et différenciation fonctionnelle
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

La fertilité d'un individu et l'intégrité du génome de sa descendance dépendent, en partie, du nombre et de la qualité des cellules germinales qui se mettent en place durant la vie fœtale et néonatale Nous nous sommes particulièrement intéressés aux gonocytes néonataux murins qui sont les précurseurs des spermatogonies souches. Nous avons étudié in vivo leur réponse à un stress génotoxique (irradiation y), à court et à moyen terme, en la comparant à celle des spermatogonies néonatales. Nous avons montré que les gonocytes sont plus sensibles à l'induction de cassures double brin de l'ADN (CDBs) que les spermatogonies. Après irradiation en phase S de leur cycle cellulaire, les gonocytes s'accumulent en phase G1 alors que les spermatogonies se bloquen préférentiellement en G2/M. Par ailleurs, la réparation des CDBs est plus rapide dans les gonocytes. Même si une dose de 2 Gy n'altère pas la fertilité des animaux irradiés, elle induit une diminution significative de la production spermatique. Ceci suggère une atteinte du pool de cellules souches due à l'apoptose massive des gonocytes après activation de la voie intrinsèque. Nous avons montré que PUMA est un régulateur essentiel de cette voie dans les gonocytes. L'irradiatior à la même dose de spermatogonies induit de la mort cellulaire, cependant des phénomène? compensatoires, probablement liés à la présence de cellules souches plus radio-résistantes, se mettent en place. Ainsi, à l'âge adulte, ni l'histologie testiculaire, ni la production spermatique ne sont altérées chez les animaux irradiés. L'ensemble de ces données suggère qu'il existe, dans le! cellules germinales, des mécanismes particulièrement sensibles permettant de diriger ces cellules vers la mort en réponse à un stress génotoxique, plutôt que de risquer la transmission d< mutations issues d'une mauvaise réparation des lésions de leur ADN.