Thèse soutenue

Figures féminines de la psychose à la perversion

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Auteur / Autrice : Françoise Gorog
Direction : Danièle Brun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine scientifique, psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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La psychanalyse permet de soutenir l'élaboration du sujet psychotique soit vers une « solution élégante » de métaphore délirante qu'elle réduit tout en la laissant opérer comme guérison, soit vers une suppléance telle que récriture, souvent vers une perversion enfin vers la constitution d'un partenaire qui accompagne le sujet sur un mode souvent pervers au sens de la perversion à distinguer de la perversité. Il se trouve que les figures féminines sont souvent impliquées dans ces solutions. Il faut en distinguer plusieurs, La femme et celle que Lacan a nommée « l’hommelle », la muse création littéraire à la croisée des deux précédentes. Tout d'abord La femme que devient le sujet dans son délire, qu'il soit homme ou femme et le cas le plus classique du Président Schreber, mais aussi de l’érotomane femme qui devient La femme, objet d'amour, qui manque à l'Objet tel que l’a nommé la psychiatrie aliéniste de Clérambault. La muse, l'héroïne de l'amour fou des surréalistes, l'Elsa d’ Aragon ont des traits communs avec La femme. Ensuite l’hommelle qui se retrouve tant dans l'œuvre de fiction de Joyce, Ulysse sous les traits de Bêla Cohen, que dans celle de Léopold von Sacher-Masoch qui ne devrait pas être réduite à la devenue célèbre Vénus à La fourrure. Celle-ci n'est en qu'une des formes du personnage féminin qui accompagne aussi l'auteur dans sa vie, et dans ses nombreux romans et textes autobiographiques, Ces solutions valent mieux que l'engagement dan tel groupe centré sur une communauté de jouissance, mieux que la simple réduction du délire grâce à la pharmacologie. Elles ont aussi ouvert une perspective lacanienne sur la féminité.