Auteur / Autrice : | Lucile Trunel |
Direction : | Frédéric Ogée, Marie-Françoise Cachin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et cultures des sociétés anglophones |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'histoire des éditions françaises de Jane Austen, de 1815 à 2007, apporte un éclairage essentiel pour appréhender la réception de l'écrivain en France. En effet, bien que ses six romans aient été publiés en français très tôt, de 1815 à 1824, et n'aient jamais cessé de l'être, il existe un grand décalage entre sa renommée en France et en Grande-Bretagne, où elle est considérée comme l'un des plus grands écrivains britanniques. Ici, elle est plutôt représentée comme une romancière « sentimentale ». Ceci peut s'expliquer par la médiocre qualité des éditions françaises publiées, qui, bien que nombreuses, surtout dans les trente dernières années, donnent une image déformée de l'œuvre. Cette thèse ne s'attache pas à examiner la qualité des traductions, mais à resituer les éditions françaises dans un contexte historique et littéraire, à tenter de savoir pourquoi Jane Austen a été traduite, par qui, quand, à l'initiative de quels éditeurs, dans quel but, à côté de quels autres auteurs, dans quelles collections, et surtout pour quel public. Tout ceci permet de cerner l'image de Jane Austen dessinée par le monde de l'édition français, à destination de ses lecteurs. A cette fin, on examine notamment les « objets-livres », étudiant l'ensemble du paratexte qu'ils offrent. Une évolution s'est-elle produite dans la perception française des romans de Jane Austen, en particulier depuis la fin du XXème siècle, qui a vu la « redécouverte » de cet auteur par certains éditeurs et la part du paratexte critique universitaire augmenter ?