Thèse soutenue

La marine française et le fait nucléaire (1945-1972)

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Auteur / Autrice : Patrick Boureille
Direction : Georges-Henri Soutou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Cette thèse porte sur l'impact du fait nucléaire sur la marine nationale entre 1945 et 1972. Trois périodes peuvent être distinguées. Tout d'abord, entre 1945 et 1953, la marine cherche à connaître et à protéger contre les effets d’une attaque atomique les unités de la flotte, les ports et les arsenaux, les hommes. Dans un second temps, entre 1954 et 1960, il s'agit pour la marine de construire, avec l'appui du Commissariat à l'énergie atomique et malgré la CED et l'Euratom, un sous-marin atomique à uranium naturel et eau lourde, le Q. 244. C'est un échec technologique. Des négociations avec les Etats-Unis pour l'achat d’uranium enrichi ou d’un réacteur à eau bouillante n'aboutissent pas non plus. Enfin, de 1960 à 1972, en même temps que la Cinquième république se met en place, le projet est transformé. Il s'agit de mettre sur pied un système d'armes fondé sur des engins balistiques stratégiques portés par un sous-marin atomique (projet Coelacanthe). Ce sera le SNLE Le Redoutable dont la première patrouille opérationnelle commence en janvier 1972. Parallèlement, depuis 1957, la marine apporte, directement ou indirectement, son soutien à la création, puis au fonctionnement des centres d'expérimentations nucléaires (Sahara puis Polynésie).