L' Orientalisme, la race et la représentation : un parcours littéraire de Zola à Tahar Ben Jelloun
Auteur / Autrice : | Jennifer Takhar |
Direction : | Jean Bessière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail se concentre sur les représentations de l’autre dans la littérature française, tout en s’appuyant sur les théories d’Edward Said à ce sujet. Ce que Said appelle l’Orientalisme n’est pas un phénomène strictement colonial. Il persiste dans la France post coloniale bien qu’il soit souvent critiqué d’une façon novatrice. Les auteurs francophones tels que Djebar et Sebbar évoquent délibérément la peinture orientaliste française afin de déconstruire le voyeurisme et l’exotisme que cet art promeut activement. Le but principal de Sebbar est de forcer le lecteur à repenser le processus colonial. Elle emploie des stratégies diverses de réappropriation pour miner et subvertir les topoi occidentalisés des représentations féminines qui datent de l’époque coloniale. Elle met en valeur une nouvelle écriture engagée dans laquelle les rôles et les codes visuels des maghrébines sont redéfinis et reconstruits. Au lieu d’être un véhicule pour l’emprisonnement des femmes orientales, les peintures orientalistes deviennent pour les personnages de Sebbar, une source de motivation pour leur découverte d’elles-mêmes, leur autoreprésentation et leur quête de la liberté.