Accumulation du capital et inégalités : une approche comparée Chine / Brésil
Auteur / Autrice : | Mylène Gaulard |
Direction : | Rémy Herrera |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
La dynamique du processus d'accumulation de la Chine et du Brésil est envisagée à partir du comportement des entreprises nationales et étrangères, ainsi que de la structure socioéconomique de ces deux pays. Dans un premier temps, nous présentons les caractéristiques de l'évolution historique de la Chine afin de mieux comprendre la situation actuelle. Sont alors mises en évidence les raisons pour lesquelles le développement économique s'est réalisé de manière distincte en Chine et au Brésil, ainsi que son articulation historiquement différenciée avec le système capitaliste mondial. Ensuite, nous insistons sur le phénomène qui semble rapprocher le plus aujourd'hui la situation économique de la Chine de celle du Brésil : l'importance des inégalités. Alors que les inégalités semblent aujourd'hui peser sur l'accumulation brésilienne, la Chine maintient un taux de formation brute de capital fixe supérieur à 40%. Après une étude de l'évolution historique des appareils productifs chinois et brésiliens, l'accent est mis essentiellement sur les impasses vers lesquelles leur mode d'accumulation risque de les mener. Pour résumer, il s'agit de comprendre, à l'aune de l'économie brésilienne, les blocages vers lesquels la Chine se dirige, et de remettre en cause la thèse selon laquelle les pays de la Périphérie peuvent constituer une menace pour les économies du Centre. Bien au contraire, les blocages auxquels risque de se confronter le processus d'accumulation, aussi bien dans les pays du Centre que dans ceux de la Périphérie, sont dus aux caractéristiques propres du mode de production capitaliste, et sont inhérents au fonctionnement de celui-ci.