Auteur / Autrice : | Sylvain Bonhommeau |
Direction : | Olivier Le Pape |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Halieutique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de ce travail de thèse est de contribuer à l’étude des effets de l’environnement sur le recrutement de civelles d’Anguille européenne. Nous avons adopté une approche de modélisation, et cela pour deux raisons. Tout d’abord, l’observation de la phase larvaire durant la migration trans-atlantique est très difficile à mettre en œuvre. Ensuite la démarche de modélisation permet d’explorer la complexité de l’écologie de l’Anguille. Des hypothèses physiques et biologiques sont formulées pour comprendre le processus par lesquels l’environnement agit sur le recrutement, en fort déclin depuis 25 ans. Deux approches de modélisation sont menées : dans une première partie, une modélisation déterministe basée sur des modèles hydrodynamiques permet d’étudier la dérive passive de larves relâchées dans la zone de production, la mer des Sargasses. Une des originalités de ce travail est de rendre ces simulations réalistes en implémentant des hypothèses de comportement et de mortalité. D’une part, nos simulations montrent qu’une traversée trans-océanique en 6 mois, suggérée par l’analyse de la microstructure des otolithes, impliquerait une nage active rapide et donc trop coûteuse en énergie dans un milieu oligotrophe comme l’océan ouvert. La durée moyenne de migration est estimée à 22 mois, en conformité avec des approches préalables d’analyse de cohortes. D’autre part nos résultats suggèrent un faible impact de l’intensité du transport océanique sur le succès du recrutement. Ils démontrent aussi l’influence des dates et lieux de départ des larves sur leur histoire de vie au cours de la migration ainsi que sur leur aire d’arrivée en conformité avec les résultats préalables de génétique et de microchimie des otolithes.