Thèse soutenue

Diversité génétique et sélection du cacaoyer (Theobroma cacao L. ) au Cameroun : approches participative, phénotypique et moléculaire

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Auteur / Autrice : Ives Bruno Efombagn Mousseni
Direction : Alain Bouchereau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et agronomie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Agrocampus Rennes (2004-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La diversité génétique du cacaoyer (Theobroma cacao L. ) existant dans les plantations paysannes et dans les banques de gènes au Cameroun, a été étudiée à l’aide de 12 marqueurs microsatellites et par des évaluations phénotypiques de caractères d’intérêt agronomique. Les connaissances des producteurs sur le matériel végétal collectées dans le cadre d’un programme de sélection participative, ont été comparées avec les données moléculaires phénotypiques. La caractérisation moléculaire de ce matériel montre que les accessions des producteurs et des banques de gènes sont génétiquement proches. Les accessions des banques de gènes appartiennent à trois grands groupes génétiques de l’espèce, à savoir les Forastero haut-amazoniens (HA), les Forastero bas-amazoniens (BA) et les Trinitario (Tr). Six groupes de référence (Amelonado, criollo, Nana, Iquitos Mixed Calabacillo, Parinari et Scavina) supposés être à l’origine des cacaoyers cultivés au Cameroun, expliqueraient la quasi-totalité de la diversité génétique des accessions des poducteurs. Les gènes du groupe Amelonado étaient les plus représentés dans le matériel des producteurs. Très peu d’allèles spécifiques aux Scavina et Criollo ont été détectés dans ce matériel. La forte diversité moléculaire et phénotypique et la présence d’allèles uniques parmi les accessions des producteurs montrent l’existence d’un potentiel de sélection dans ce matériel. Ce potentiel a été mis en évidence par l’identificatin de plusieurs génotypes résistants à la pourriture des fruits, contrainte majeure de la cacaoculture au Cameroun. L’évaluation de la résistance à cette maladie suggère également que les connaissances des producteurs sur le niveau de résistance au champ de leurs cacaoyers, peuvent être exploitées efficacement dans la sélection participative.