Une sociologie du licenciement au cœur des entreprises ''gagnantes'' : banalisation de la gestion des licenciements et déstabilisation du rapport au travail des cadres, managers et techniciens
Auteur / Autrice : | Mélanie Guyonvarc'h |
Direction : | Jean-Pierre Durand, Danièle Linhart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 18/11/2008 |
Etablissement(s) : | Evry-Val d'Essonne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Ingénierie (Evry ; 2008-2015) |
Jury : | Président / Présidente : François Dubet |
Examinateurs / Examinatrices : Rachel Beaujolin-Bellet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Serge Paugam, Olivier Schwartz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche étudie la place du licenciement dans les trajectoires professionnelles, en confrontant les pratiques de réductions d’effectifs et les réactions de salariés cadres et techniciens licenciés. La thèse défend l’idée d’une banalisation du licenciement dans la gestion de l’emploi, qui prend la forme d’une atténuation de la logique de rupture que constitue le licenciement. L’extension du risque du licenciement et l’atténuation dont il fait l’objet n’ont pas banalisé pour autant l’épreuve pour les salariés. Le licenciement bouleverse les identités professionnelles, même pour des catégories jusque-là relativement épargnées. Quand cette acceptation du licenciement peut donner lieu à des recompositions identitaires, elles sont plus le signe d’une réponse imposée qu’une reconfiguration d’un nouveau rapport au travail. Tandis que les arrangements face à la mobilité sont isolés et ne reposent pas sur un socle collectif, l’épreuve du licenciement est individuelle et collective.