Thèse soutenue

Le Rôle des inégalités de revenu et de genre dans l'évolution de l'épidémie du VIH/Sida en Afrique Sub-saharienne

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Auteur / Autrice : Chrystelle Tsafack Temah
Direction : Martine AudibertJacky Mathonnat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Bien que le VIH soit devenu une cause majeure de pauvreté et de décès sur le continent africain, la relation entre pauvreté et épidémie du VIH/Sida n’est pas aussi simple qu’elle ne le paraît. En effet, si à l’échelle mondiale les pays les plus touchés sont les pays pauvres, au niveau de l’Afrique Sub-saharienne, les pays les plus affectés sont les plus riches. Ces pays se trouvent également être ceux qui affichent les distributions de revenu les plus inégalitaires. Un autre fait saillant de la distribution de l’épidémie du VIH/Sida en Afrique Sub-saharienne est qu’elle est la région du monde avec la plus grande proportion des femmes infectées. Cette thèse s’intéresse à l’estimation de l’impact des inégalités de revenu et de genre dans la propagation de l’épidémie du VIH/Sida dans les pays d’Afrique au sud du Sahara. A l’aide d’un modèle de panel de données macroéconomiques de 42 pays d’Afrique Sub-saharienne sur la période 1997-2005, nous examinons le lien entre les inégalités de revenu et de genre d’une part et l’évolution de l’épidémie du VIH/Sida d’autre part en tenant compte des autres déterminants traditionnels de l’épidémie. Nos résultats montrent que l’inégalité de revenu favorise la diffusion de l’épidémie du VIH/Sida. Son impact est un impact spécifique qui ne transite pas par la pauvreté ; de plus la relation entre ces deux variables est significative et robuste à des spécifications alternatives du modèle et à une analyse dynamique. Quant à l’inégalité de genre, cette variable, appréhendée par trois indicateurs, joue un rôle important dans l’évolution de l’épidémie du VIH/Sida en Afrique Sub-saharienne. Plus précisément, il apparaît que c’est l’inégalité de genre en matière de revenu et de participation à l’activité économique qui favorise la propagation de l’épidémie au sein de la population jeune (15-24 ans), tandis que la variable de genre déterminante pour l’épidémie au sein de la population adulte dans son ensemble (15-49 ans) est l’inégalité de genre en matière d’éducation.