Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Justyna Rak
Direction : Nathalie C. Lambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le but de cette thèse est d’expliquer la prépondérance des femmes dans deux maladies auto-immunes (MAI) : la Sclérodermie systémique (ScS) et la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en étudiant les gènes HLA, le microchimérisme (Mc) et le chromosome X. La PR et la SSc sont toutes deux associées à des allèles HLA-DRB de susceptibilité. Cependant, chez les femmes ces associations peuvent être moins prononcées, ce qui n'explique donc pas leur prédisposition aux MAI. Les cellules ou ADN microchimériques, séquelle naturelle de la grossesse, pourrait contribuer à l’ "auto"-immunité chez la femme. Les résultats ont été cependant controversé dans la ScS. Notre étude explique en partie la controverse en distinguant deux modèles particuliers de Mc. Les femmes ayant une ScS diffuse ont préférentiellement du Mc dans les PBMC, contrairement aux femmes ayant une ScS limitée, qui le maintiennent dans d’autres cellules du sang. D’autre part, pour la première fois, nous montrons que les allèles de susceptibilité HLA peuvent être transférés via le Mc chez des femmes atteintes de PR négatives pour ces allèles. En effet, 41% des femmes PR négatives pour HLA-DRB1*04 avaient du Mc positif pour HLA-DRB1*04 contre seulement 8% des sujets contrôles. Nous avons montré que les conditions inflammatoires, telles que celles observées chez les femmes ayant des atteintes rénales chroniques, peuvent augmenter le Mc dans les PBMC. Les cellules Mc seraient alors attirées vers les sites inflammatoires. La relation HLA entre cellules de l’hôte et cellules Mc ainsi que la capacité immunitaire de l’hôte pourraient contribuer à un rôle délétère, neutre ou même bénéfique du Mc. Nous avons montré que les femmes ayant des maladies auto-immunes ont une inactivation biaisée du chromosome X, influençant vraisemblablement certains gènes comme FOXP3, marqueur des cellules T régulatrices. De façon générale, nous avons identifié les acteurs d’un jeu complexe prédisposant les femmes pour l’auto-immunité