Thèse soutenue

Effet de transgalacto-oligosaccharides sur la fonction intestinale : maturation et fonction immunitaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Géraldine Leforestier
Direction : Daniel Tomé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nutrition
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les oligosaccharides non digestibles (OND) occupent aujourd’hui une place de choix parmi les ingrédients fonctionnels du fait de leur potentielles propriétés prébiotiques. Les transgalacto-oligosaccharides (TOS), oligomères linéaires de galactose obtenus par fermentation du lactose, appartiennent à la famille des OND. L’objectif de ce travail, réalisé en étroite collaboration avec la société Blédina, était de caractériser les effets induits par la consommation de TOS sur la fonction intestinale. Ce travail incluait une première partie dédiée aux effets des TOS sur la muqueuse intestinale, une deuxième partie visant à étudier les conséquences de la consommation de TOS sur la composition de la flore fécale et les paramètres des réponses immunitaires innées et adaptatives au niveau intestinal et périphérique, et la troisième partie a consisté en une étude des effets des TOS sur les signes cliniques et biologiques d’allergie à l’arachide. Nous avons établi que la consommation de TOS induit une forte augmentation de la quantité de protéines totales contenues dans la muqueuse intestinale. Cependant, cet effet ne semble pas dû à une augmentation de la production des mucines, ni à un effet trophique des TOS. Par ailleurs, nous avons confirmé l’effet prébiotique des TOS en montrant que le nombre de bifidobactéries était augmenté après 4 semaines de consommation de TOS. Une analyse plus fine par DGGE nous a également permis de montrer que la diversité de la flore lactobacille est augmentée par la consommation de TOS, même si, d’un point de vue quantitatif, les lactobacilles sont très peu augmentés par les TOS. Certains paramètres immunitaires périphériques, et notamment la proportion de cellules CD4+ dans la rate, sont également modifiés lorsque les animaux consomment les TOS. Nous n’avons en revanche pas constaté d’effets au niveau intestinal. Enfin, lors de notre étude sur animaux sensibilisés à l’arachide, nous avons établi que la consommation de TOS permet de diminuer les immunoglobulines IgG1 spécifiques, tout en augmentant la prolifération des splénocytes cultivés en présence d’un mitogène non spécifique et leur production de cytokines. Cependant, si certains signes biologiques d’allergie sont diminués par la consommation de TOS, les signes cliniques d’allergie à l’arachide ne sont pas affectés. Nos résultats ont donc prouvé que les TOS induisent de réelles modifications de l’écosystème intestinal, mais aussi du système immunitaire périphérique. Des travaux supplémentaires seraient nécessaires afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.