Cadres et ouverture : la représentation de l’espace dans les romans d'Elizabeth Bowen

The representation of space in Elizabeth Bowen's Novels

• Auteur / Autrice : Céline Magot
• Direction : Catherine Lanone
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature anglaise
• Date : Soutenance en 2007
• Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

Mots clés contrôlés

Bowen, Elizabeth (1899-1973)

Perception spatiale

Résumé

L'œuvre d'Elizabeth Bowen donne à voir un espace de tension qui rompt les oppositions fondamentales qui font des lieux un système lisible pour celui qui les habite : l'intérieur se mêle à l'extérieur, les lieux se télescopent, le mouvement se dissimule dans la stase. Les romans dessinent des représentations figées, impressionnistes, d'une vision légèrement voilée, mais rompent rapidement le cadre pour s'animer d'une impulsion futuriste. Réécrivant encore et toujours la Big House dans un texte hanté par le topos de la destruction de la maison, et par la trace qui demeure dans le vide, les lieux deviennent espace de survivance, peuplés par des personnages qui sont des figures de l'errance, des corps habités.

In Elizabeth Bowen's works, the representation of space disrupts the essential dichotomies that make places readable for those who dwell in them – the inside merges into the outside, places collide into one another and stasis conceals movement. Bowen's novels depict static, impressionistic places in a slightly blurred vision, but they soon break the frame with a dynamic thrust reminiscent of futurism. The text is haunted by the Big House and its destruction by fire, but also by what remains afterwards – a sign, a trace in the void. Places thus become spaces of survival, peopled by characters who are mere figures, embodied forms in space, going astray.