L'épargne salariale dans le capitalisme financier : un mécanisme de régulation improbable
Auteur / Autrice : | Antoine Rémond |
Direction : | Dominique Plihon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse réfute l’idée que l’épargne salariale puisse devenir un mécanisme de régulation du capitalisme financier. Historiquement, l’épargne salariale relève d’une vision libérale. L’épargne salariale est un instrument de flexibilisation des salaires qui s’apparente à une épargne forcée. Elle fragilise le système de retraites par répartition et sert de support à la capitalisation. Le développement de la capitalisation n’a pas de caractère nécessaire. Au contraire, il est le résultat d’un changement de rapport de forces sociales. Les fonds d’épargne gérés par les salariés ne parviennent pas à s’émanciper de la logique dominante du rendement financier et à constituer une contrainte suffisante pour que les entreprises améliorent leurs comportements sociaux et environnementaux. L’actionnariat salarié est plutôt un facteur d’enracinement des dirigeants et ne permet pas d’améliorer la gouvernance des entreprises dans le sens d’un meilleur équilibre entre les parties prenantes.