Thèse soutenue

Transferts mono-électroniques au sein des enképhalines

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Auteur / Autrice : Olivier Mozziconacci
Direction : Chantal Houée LevinKrzystof Bobrowski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie. Chimie - Physique
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les enképhalines sont des penta-peptides naturels découverts par Hughes et Kosterlitz en 1974. Les séquences les plus répandues chez l’Homme sont celles de la Leucine-enképhaline (YGGFL) et la Méthionine-enképhaline (YGGFM). Les activités biologiques de ces molécules sont encore mal connues. Néanmoins elles ont été récemment observées dans le contrôle de différents systèmes métaboliques : le contrôle de la douleur, le comportement de façon plus général, le système immunitaire, l’absorption intestinale. Leur mode d’action résulte d’une reconnaissance structurale par des récepteurs cellulaire dits opioïdes capables de fixer des molécules telle que la morphine, la thébaine, la méthadone…. Dans la séquence peptidique des enképhalines, les sites favorables aux réactions radicalaires sont la tyrosine, la phénylalanine et la méthionine. La tyrosine est en position N-terminale dans la séquence des enképhalines. Cette situation rend la tyrosine essentielle dans la reconnaissance des enképhalines par les récepteurs opioïdes. Son altération peut donc avoir de graves conséquences métaboliques. La méthionine est un acide aminé oxydable en methionine sulfoxide. Cette oxydation entraîne dans de nombreuses protéines une perte d’activité biologique. Les objectifs de cette étude se portent sur quatre points. I) L’hydroxylation du résidu tyrosine et de la phénylalanine par les radicaux HO. , ii) l’oxydation de la méthionine ; iii) le rôle de l’amine terminale dans le mécanisme d’oxydation de la tyrosine et iv) la réduction du résidu methionine par l’atome d’hydrogène. Deux techniques ont été conjointement utilisées, la radiolyse pulsée et l’irradiation gamma. L’oxydation de la tyrosine par les radicaux HO. Dans la Leucine-enképhaline génère essentiellement la formation de dityrosine et de dérivés de DOPA-Leu-enképhaline. Avec la Méthionine-enképhaline, le produit principal est la dityrosine. La formation de Méthionine-sulfoxide-enképhaline n’a pas pu être observée. En absence de méthionine, en bloquant les positions ortho- de la tyrosine, l’hydroxylation se produit exclusivement sur la phénylalanine pour former l’ ortho-, méta- et para- tyrosine. Après avoir protégé l’amine terminale avec le groupe tert-butoxycarbonyl (Boc) nous avons comparé les résultats de l’oxydation de la Met-enképhaline et de son dérivé Boc-N-Met-enképhaline en présence des radicaux azotures et superoxydes. Avec la Met-enképhaline, l’amine terminale est impliquée dans une réaction d’addition de Michael sur le cycle de la tyrosine entraînant une modification de structure irréversible. Si l’amine terminale est protégée (Boc-N-Met-enképhaline), l’addition de Michael ne peut pas se faire. Le peptide est alors régénéré. Les mêmes conclusions sont valables pour la Leu-enképhaline et la Boc-N-Leu-enképhaline. La réaction de réduction par l’atome d’hydrogène a été conduite sur la Méthionine-enképhaline. A l’aide de vésicules constituée du 1-palmitoyl-2-oleoyl phosphatidylcholine (POPC), le pourcentage d’isomérisation cis-trans du POPC a été corrélé avec la formation du radical thiyl (. SCH3). La formation de l’acide amino-butyrique-Met-enképhaline résultant du départ du radical thiyl de la chaîne latérale de la méthionine a été mise en évidence. En conclusion, trois points essentiels ont été mis en évidence. La protection de l’amine terminale permet la régénérescence des enképhalines lors de l’oxydation par les radicaux superoxydes. L’oxydation de la méthionine par les radicaux HO. Dans la Met-enképhaline ne crée pas de méthionine-sulfoxide-enképhaline. La réaction majeure lors de la réduction de la Met-enképhaline par les atomes d’hydrogène est la formation du radical thiyl.