Thèse soutenue

Une entreprise à l’épreuve de la guerre et de l’Occupation : la compagnie des machines Bull, 1939-1945

FR
Auteur / Autrice : Paulette Richomme
Direction : Alain Plessis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

FR

Résumé

FR

Cette thèse est consacrée à l’étude de la vie de la Cie des Machines Bull, constructeur de machines à cartes perforées, pendant la 2ème Guerre Mondiale. Dans les années trente, cette industrie ne comportait que trois constructeurs, dont deux étaient américains, l’I. B. M. Corp. Et la Sté POWERS, la seule française étant la Cie Bull, la plus modeste aussi, créée en 1931. Après l’occupation de la France par les Allemands, la Cie Bull fut convoitée à la fois par les services mécanographiques de la Wehrmacht (O. K. W. ) et par une grosse entreprise allemande, la Sté Wenderer Werke , de Chemnitz. Pour ne pas tomber entre les mains de l’O. K. W. , la Cie Bull choisit de négocier avec la Wanderer-Werke avec laquelle elle conclut un contrat qui n’était pas désavantageux pour elle et dont, de report en report, la signature n(intervint que le 30 décembre 1942, Jacques Callies – P. D. G. De Bull – s’y trouvant contraint pour éviter les réquisitions de son personnel pour les S. T. O. Pendant tout ce temps de reports, la Cie Bull put travailler pour sa clientèle française et en particulier pour l’E. M. A. (Service National des Statistiques) et le Contrôleur Général Carmille qui préparaient une mobilisation clandestine pour soutenir les troupes alliées lors de leur débarquement. Après l’Armistice, Jacques Callies dut d’abord se justifier devant une Commission d’Epuration Interne à l’entreprise qui lui décerna une attestation toute à son honneur. Puis, elle fut citée devant la Commission de Confiscation des Profits Illicites. Bien que la Compagnie n’eut livré à la Wanderer-Werke que très peu de matériels elle dut reverser au trésor une partie des bénéfices encaissés. Mais, grâce à l’habilité et à la ténacité de Jacques Callies et de son équipe de direction, la Cie Bull sortit de la guerre nettement plus puissante qu’elle n’y était entrées, ayant créé une industrie française des machines à cartes perforées, affranchie de tout dépendance étrangère.